On croit toujours tout savoir de notre existence. Après tout, c’est notre propre vie, non ? Alors pourquoi est-ce qu’on se tromperait sur notre propre compte ? C’est absurde et vous devez même vous demander pourquoi je pose une telle situation en problème. A vrai dire, la réponse est simple, car la personne dont je vais vous raconter l’histoire a vécu dans le mensonge toute sa vie. Et d’ailleurs, elle vit toujours dans ce même mensonge. S’en rendra-t-elle compte un jour ? L’avenir nous le dira. En attendant, voici sa fameuse histoire.

La petite Alessandra Ofélia Tripoli a vu le jour à Barcelone le 2 août 1985, union d’une mère italienne et d’un père espagnol. Sa venue au monde fut le plus grand des soulagements pour sa maman qui se jour-là n’avait non pas mis jour à une petite fille, mais bel et bien à deux petites filles. Sa sœur s’appelait Julia. Dès leur naissance, ils avaient bien vus que les deux petites filles étaient d’un caractère très différent à un tel point qu’ils s’étaient déjà imaginés les pires scénarios concernant Alessandra, la petite rebelle. Elles n’auront vécues ensemble que quatre mois, avant que leurs parents ne décident de se séparer et de garder chacun de leur côté une des filles. Alessandra partit donc avec sa mère pour Rome où une vie trépidante l’attendait, tandis que Julia restait à Barcelone pour continuer sa petite vie tranquille. Ils conclurent donc qu’ils ne se reverraient jamais et que leurs filles ne sauraient jamais quoi que ce soit sur leur autre parent, et encore moins qu’elles avaient chacun une moitié de l’autre côté de la Méditerranée. Alessandra grandit donc sans père, dans cette grande ville qu’est Rome. Elle y apprit à parler couramment l’Italien, l’Espagnol, le Français ainsi que l’Anglais. Sa mère travaillait en tant que styliste pour l’un des plus grands stylistes d’Italie. Ne manquant pas d’argent, elles partaient souvent à deux en voyage et peu importe la destination, la jeune fille se faisait toujours des amis, sachant parler à peu près toutes les langues ! En grandissant, Alessandra se rendit compte de cette chance d’être polyglotte et n’en remerciera jamais assez sa mère. Arrivée au lycée, les choses se corsèrent et sa mère se rendit compte que sa fille grandissait pour de vrai et commençait à prendre son indépendance. Voilà pourquoi elle la laissa faire dans ses choix et ses décisions, bien qu’elle fut toujours là en cas de besoin pour sa fille. Car on a toujours besoin d’une maman. Mais elle ne regretta pas cette liberté qu’elle accorda à sa fille car elle se rendit très vite compte qu’elle savait faire les bons choix et savait se diriger toute seule. Il faut avouer qu’avec un fort caractère comme le sien, elle serait la dernière des personnes à se faire marcher sur les pieds. A l’école, elle n’était pas la meilleure des meilleures, préférant largement passer du temps avec ses amis et faire de la danse. Elle obtenu son diplôme un peu par chance, s’y étant comme une fois prise à la dernière minute. Mais ce jour-là, elle ne se sentit pas bien durant toute la soirée. C’était un peu comme si son cœur saignait et qu’un vide s’était installé en elle. Elle ne put jamais s’expliquer le pourquoi du comment. Au fil des semaines, cette sensation s’en était allée. Vous voulez l’explication ? Car moi je l’ai. On dit que des sœurs jumelles, ou même des jumeaux dans tous les cas, sont liés par ce fil invisible et quand l’un va mal, l’autre le ressent. Vous en avez déjà entendu parler ? Et bien ce soir-là, sa sœur jumelle, Julia, avait perdue la vie. Et Alessandra l’avait ressenti, sans le savoir.

Après le lycée, la brunette décida de se lancer dans des études de journalisme et de communication. Elle savait exactement ce qu’elle voulait faire : écrire des rubriques dans un magazine de mode. C’est en entrant à la fac qu’elle rencontra son petit ami actuel, Boris. Ils se sont rencontrés au détour d’un couloir et le soir même, il était dans son lit. Oui je sais, les chambres des filles ne sont pas autorisées aux garçons mais la devise d’Alessandra c’est que es règles sont faites pour être enfreintes.


Aujourd'hui, la belle brune est à l'apogée de sa jeunesse. Elle est rédactrice en chef d'un magazine de mode et rien ne semble l'empêcher de continuer sa vie droit devant. Le seul petit bémol, c'est que son petit ami semble insister vraiment pour avoir un enfant alors qu'Alessandra n'est pas encore prête à devoir s'occuper de quelqu'un d'autre avant de s'occuper d'elle-même. Elle trouve qu'elle est encore trop jeune et puis elle trouve ça complètement absurde. Ils se trompent mutuellement, bien que Boris ait arrêté depuis quelques mois déjà mais elle, elle continue. Oui, ils sont en couple, mais Alessandra attend toujours mieux que lui, ce qui n'arrivera peut-être jamais, mais autant tenter toutes les expériences possibles, non ? Et puis lui, il veut ce bébé pour sauver son couple et espérer qu'Alessandra soit enfin stable.